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dimanche 22 décembre 2013

LANGUEDOC-ROUSSILLON:le scénario catastrophe de la mer qui monte...


  Le préfet de Région : "Chacun fait son truc de son côté, en créant des épis, des enrochements, c’est absurde. La mer passe à droite et à gauche. Et la mer avance, on l’a vu avec le Lido de Sète."


Le préfet de Région : "Chacun fait son truc de son côté, en créant des épis, des enrochements, c’est absurde. La mer passe à droite et à gauche. Et la mer avance, on l’a vu avec le Lido de Sète." (PHOTO - ARCHIVE - DOMINIQUE QUET)
Le préfet de la région Languedoc-Roussillon, Pierre de Bousquet a lancé un cri d’alerte lors de la conférence régionale de prévention des inondations.
 
Le préfet de Région, Pierre de Bousquet, a préparé le terrain jeudi, lors de la conférence régionale de prévention des inondations... Il entend bousculer les esprits et les périmètres dans les mois et les années qui viennent. Objectif : faire reculer de plusieurs centaines de mètres les campings et autres équipements touristiques, sur le littoral languedocien.
"Tout le monde veut être au bord de la plage"
Et la tâche n’est pas mince : la région compte 200 kilomètres de côtes ! "A Vias, par exemple, ils en sont à mettre des habitations de loisir sur le domaine maritime !, s’agace le préfet. Tout le monde veut être au bord de la plage. Eh bien ce n’est pas possible, et en plus il va falloir reculer de 500 mètres."
Et la mer avance
Ce n’est ni plus ni moins qu’un bouleversement touristique que dessine le préfet, peu sensible aux rafistolages existants : "Chacun fait son truc de son côté, en créant des épis, des enrochements, c’est absurde. La mer passe à droite et à gauche. Et la mer avance, on l’a vu avec le Lido de Sète."
Selon Pierre de Bousquet, seule une démarche radicale peut sauver la région d’une catastrophe. "Ça coûtera moins cher de reculer. Une crue centennale, c’est des milliards de ruines. On ne gagnera pas toujours contre la mer. Il vaut mieux quelques reculs stratégiques, aider à relocaliser les activités. Le coût, sinon, serait bien plus élevé que ces relocalisations. Même si c’est vrai qu’il faut pouvoir répondre à ceux qui nous demanderont de les aider à reconstruire."
La réglementation va être durcie
Pierre de Bousquet annonce aussi la couleur : la réglementation va être durcie. "À La Grande-Motte, par exemple, il y avait au début des garages au pied des immeubles. Et puis ils ont installé des bistrots ou des magasins. Le plan de prévention des risques impose que si un nouveau permis de construire est demandé, pour faire des travaux, pour créer un accès handicapé obligatoire, il faudra remonter de 40 ou 50 centimètres le niveau plancher imposé."
À ceux qui râlent, le préfet compte bien répondre : "Personne ne vous obligeait à transformer un garage en bistrot." Il sait que tout cela n’est pas très populaire... D’abord auprès des Languedociens : "Quand on fait reculer une route, le contribuable se dit “C’est vachement mieux avant, je ne peux plus me garer pour aller à la mer”".
Dans la région : entre 600 000 et un million de personnes vivent en zone inondable
Et auprès des collectivités : "Les prescriptions sur les plans de prévention des risques sont assez durement ressenties dans les communes." Les habitants sont autant "d’électeurs". Et l’enjeu est colossal : selon l’État, "entre 600 000 et un million de personnes vivent en zone inondable en Languedoc-Roussillon".
Pierre de Bousquet veut aussi convaincre le conseil régional de l’urgence : "Elle a privilégié, comme toutes les collectivités, la lutte contre les inondations. Et il y avait énormément de choses à faire. La défense de la mer est, pour elle, une priorité seconde. Ça représente 15 M€ sur les 100 M€ qu’elle a investis entre 2007 et 2013 pour la lutte contre les inondations."
Un appel du pied pour en faire plus ?
La Région, qui avait lourdement investi ces dernières années, a au contraire décidé de revoir à la baisse son financement pour le prochain plan pluriannuel : elle investira 70 M€, au lieu des 100 M€ précédents. Au motif que bien des chantiers ont déjà été engagés.
Mais la Région compte bien batailler pour convaincre gouvernement et Europe de la priorité de la lutte contre les inondations, à défaut de celle de la submersion marine stricto sensu. Christian Bourquin et Pierre de Bousquet veulent inscrire ces actions au prochain contrat de plan Etat-Région, ce qui n’était pas prévu.
"Je vais m’efforcer de desserrer l’étau pour permettre de contractualiser", précise le préfet. Une petite partie de la manne européenne de 1,2 milliard d’euros pourra aussi être utilisée pour ce type de dossiers, à condition de convaincre Bruxelles qui, là non plus, n’a pas fait des inondations une de ses priorités.
L’État pourra toujours lui transmettre le résultat d’un scénario qui évalue à 85 000 le nombre de personnes directement impactées par une crue centennale littorale. Et quitte à faire un peu plus peur encore, citons ce scénario à mille ans réalisé par l’État : 110 000 personnes seraient touchées le long de la Méditerranée en Languedoc-Roussillon.

mercredi 18 décembre 2013

L'intercommunalité plus de compétences, le président plus de pouvoirs...

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AMF
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Edition du 17 Décembre 2013


L’intérêt communautaire bientôt défini à la seule majorité des deux tiers du conseil communautaire ?

Plusieurs mesures modifiant les relations entre communes et leur intercommunalité ont été validées, jeudi 12 décembre, à l’Assemblée nationale, en deuxième lecture du projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPAM). Les députés ont, en grande partie, repris les travaux de la commission des lois de l’Assemblée nationale du 27 novembre dernier (lire Maire Info du 5 décembre).
Ils ont d’abord entériné l’évolution de la définition de l’intérêt communautaire. Celui-ci sera déterminé à la majorité des deux tiers du conseil communautaire alors qu’aujourd’hui il nécessite un vote des communes membres. « Attachée » à ce vote des communes membres, l’Association des maires de France « exige le maintien du libre choix de l’intérêt communautaire pour l’exercice des compétences des communautés comme s’y est engagé le Premier ministre lors du dernier Congrès des maires et des présidents de communautés ». Le texte prévoit de plus que les communautés de communes exerceront désormais trois groupes de compétences obligatoires contre deux précédemment. Les députés ont créé et ajouté parmi ceux-ci, la compétence gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations qui n’existait pas jusqu’à présent. Concernant les compétences optionnelles, les communautés devront exercer trois groupes de compétences contre un seul actuellement parmi les six groupes prévus dans le Code général des collectivités territoriales.
Le projet de loi projette ensuite de faire évoluer les services communs qui pourraient exister en dehors des compétences transférées. L’EPCI en aurait la charge, sauf dans les communautés urbaines et métropoles, où le service pourrait être assumé par une commune. Demandant plus de souplesse, l’AMF souhaite que ces services puissent être pris en charge par une commune membre dans toutes les communautés.
Par ailleurs, le texte élargit les pouvoirs de police des présidents d’intercommunalité
. Les pouvoirs de police de la circulation et du stationnement devraient lui être automatiquement transférés, sauf opposition individuelle des maires. En revanche, les députés ont supprimé les dérogations pour les métropoles qui prévoyaient la dissociation entre l’exercice des pouvoirs de police de la circulation par le président de la métropole (sur les voies du domaine routier de la métropole) et l’exercice par les maires de la police du stationnement (voies communales et métropolitaines).
De son côté, le pôle rural d’équilibre et de solidarité territoriale est rebaptisé pôle territorial d’équilibre. Cet établissement public composé de plusieurs EPCI prendra la forme d’un syndicat mixte et devra élaborer un projet de territoire. Une conférence des maires devra être réunie dans le cadre de son périmètre.

dimanche 1 décembre 2013

Les promesses rendent les fous joyeux...

Mais quelle mouche a donc piqué le maire pour qu 'il ose annoncer la création d 'un centre de thalassothérapie destiné aux sportifs, assorti d' un nombre d 'emplois outrageusement disproportionné par rapport à la norme ?

Sait il au moins que ce type d 'établissement nécessite l'accord conventionnel de l' Agence Régionale de la Santé (ARS) qui n 'a pas été sollicité à ce jour ?

Sait il au moins que sur les trois établissements de rééducation supprimés dans le Département, deux structures de thalassothérapie en état de fonctionnement, celles de Cerbère et de Banyuls sur mer, vont fermer au profit d 'un recentrage des activités sur l 'hôpital de Perpignan  sur décision du ministère de la Santé et des affaires sociales (arrêté du 27 Novembre 2013), et ce, sans garantie de reclassement de la totalité du personnel ?
 
Les promoteurs de cette opération, qui ne sont sans doute pas des perdreaux de l 'année, auront donc tout intérêt à reprendre les installations et le savoir faire des centres de  la côte vermeille plutôt que de solliciter un hypothétique permis de construire sur une zone par ailleurs inondable éloignée du bord de mer, me semble t  il...
 
 Je ne doute pas que l' ARS leur conseillera d 'ailleurs cette voie logique génératrice de maintien de  l'emploi et d'économies à un moment où les caisses de l' État sont hélas vides, et les investisseurs prudents...

Une fois de plus, le maire fait à l 'ensemble de la population des promesses qui ne seront pas tenues, faisant ainsi peu de cas de son mieux être et d'un surendettement de la commune qu 'il a lui même creusé.

                              Mais au fait, n 'y aurait il pas des élections en Mars 2014 ?